Le Grand Dédale
Qui n'a jamais pris le métro de Paris n'a
rien vu de la Capitale ! On dira ce que l'on voudra, les vrais
parisiens se trouvent moins dans les musées et autres monuments que
dans les entrailles de ses sinueux souterrains. Si vous voulez me
rencontrer, c'est d'ailleurs là que vous aurez le plus de chance d'y
parvenir. Il faut me vous faut bien l'avouer, j'y passe 2 heures par
jour, 7 jours sur 7, 10 mois sur 12, depuis 2 ans déjà. C'est bien
simple, c'en est presque devenu un second logis. C'est vous dire ! Et
Dieu sait que j'en ai vu des choses ! Des bonnes comme des mauvaises.
On a tendance à assimiler le métro à un refuge pour les fous et les
stressés. Si il est vrai qu'on ne peut renier ce côté "asile de
dingues", il ne faut pas pour autant oublier que c'est aussi un lieu de
vie, d'échanges et parfois même de "belles rencontres". Aucun autre
lieu à Paris ne rassemble autant de gens si différents.
Attention
! Je ne dis pas, c'est toujours un choc de se retrouver noyé sous la
nasse de gens prêts à tout pour grimper dans le métro à quai, soucieux
de n'avoir pas à attendre le train suivant. Mais c'est comme tout,
avec de la pratique on s'adapte jusqu'à évoluer dans cette mer
d'individualisme tel une sardine dans l'océan. Certains même en
viennent à aimer cet étrange enfer. Je crois bien que c'est mon cas.
Loin
de moi l'idée de faire de ce blog un espace de propagande à l'intention
de ce formidable moyen de locomotion. Ce qui m'intéresse ce n'est pas
de savoir que les motifs de la station Pyramides de la ligne 14
sont des répliques d'un tableau d'un artiste eurasien du 20ème siècle.
Ce sont toutes ces choses futiles, agaçantes, désopilantes, toutes ces
rencontres inattendues, inachevées, inoubliables, toutes ces personnes
surprenantes, pathétiques, adorables qui en font sa richesse.
Et puis si je peux changer votre vision du "Grand Dédale", pourquoi pas ...